La Bible
L’histoire de l’Alliance de Dieu avec les hommes
La première Alliance, tout d'abord (L'Ancien Testament), que Dieu manifeste avec le peuple qu’il a choisi, à travers Abraham puis à travers Moïse.
La seconde Alliance, ensuite, (Le Nouveau Testament), que vient établir Jésus, plusieurs siècles plus tard. Cette nouvelle Alliance ne sera plus réservée au peuple élu : Jésus va l’ouvrir à tous les peuples à travers le monde.
La Bible, un ouvrage qui couvre près de vingt siècles d'Histoire
- Histoire d'Abraham, que l'on situe aux environs de 1800 avant notre ère
- vers 1700 (ou 1400?) installation des descendants d'Abraham en Egypte
- vers1250, Exode : sous la conduite de Moïse, les Hébreux errent durant 40 ans dans le désert ( le temps qu'il faut, sans doute, pour que ces hommes et ces femmes deviennent un peuple)
- Saül, premier roi (vers 1030), David lui succède (vers 1000), puis Salomon (vers 970)
- Scission du royaume en deux, Israël au nord, Juda au sud
- Prise de Jérusalem par Nabuchodonosor en 597 puis en 587 avec la destruction du Temple et la seconde déportation en exil
- 515 : retour du « petit nombre » à Jérusalem et reconstruction du Temple
- Naissance de Jésus Christ marquant le début de notre ère
- 63 après J.-C. : Pompée s'empare de Jérusalem
Un livre exceptionnel
- par sa popularité tout d'abord : traduite dans presque toutes les langues du monde, elle se vend à plusieurs millions d'exemplaires chaque année
- par la diversité des textes qui la composent : on y trouve des règles d'organisation sociale, des récits passionnants, de superbes poèmes (le Cantique des Cantiques est un chant d'amour sublime), des psaumes que Jésus lui-même utilisait pour prier
- parce que « Aucun livre n'a été l'objet d'une recherche aussi critique et répétée que la Bible. Le vrai miracle est qu'elle résiste encore ». (Père Bernard Sesboüé, dans son livre « Croire », p.227)
Recueil de livres inspirés
« Livres inspirés » ne signifie pas que leurs auteurs composaient leurs textes tout en contemplant le ciel. Au contraire, chaque auteur a écrit selon sa propre personnalité, avec son style et son intelligence, et dans le contexte de son époque (ce qu'il est important de conserver à l'esprit en lisant la Bible.) Mais tous étaient conscients qu'ils écrivaient pour Dieu, qu'ils mettaient leur plume à son service. D'ailleurs le Concile Vatican II l'affirme : la Bible est la Parole de Dieu.
« Livres inspirés » ne signifie pas non plus lecture simpliste. La parole de Dieu n'est pas un ouvrage banal. C'est une parole dont les enfants, d'ailleurs, comprennent intuitivement une partie qui leur parle directement. Mais lorsque l'on perd la fraîcheur de l'enfance, il faut ouvrir à la fois son cœur et son intelligence car c'est peu à peu que Dieu se révèle.
La Bible a été écrite sur une très longue période par des auteurs très différents les uns des autres (des pêcheurs, des rois, des poètes, des philosophes, des prophètes...). Cela explique parfois les difficultés que nous pouvons rencontrer dans sa lecture. Il ne faut pas oublier non plus que ces textes ont été écrits par des Orientaux, dont la richesse de pensée et d'expression se manifeste différemment de notre culture occidentale. Mais si les textes nous étaient entièrement mâchés, ils deviendraient lénifiants, voire sans intérêt. L'attention que requiert la lecture permet une compréhension progressive qui nous conduit de découverte en découverte, comme un dépassement de soi et une rencontre avec « Celui qui est » (pour reprendre le terme utilisé par Yahvé, au pied du Mont Horeb, dans le Buisson Ardent.)
L'adaptation de plusieurs livres de la Bible sous la forme des Messagers de l'Alliance veut démontrer que derrière des textes que l'on pourrait trouver a priori difficiles à lire, se cachent des événements très humains (et souvent passionnants), et que ces événements ont un sens profond, ce que comprennent Nacklas, Caroline et Frédéric.
Elle contient la révélation de Dieu
Si la parole écrite est donnée définitivement et complètement, la Révélation n'est pas terminée. Dieu se révèle à chaque instant, à chaque personne. C'est pour cette raison que la Bible n'aura jamais fini d'être étudiée.
Soulignant la puissance unique de la Bible et de la Parole qu'elle contient, Jésus a dit : « L'homme ne vivra pas de pain seulement mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. » (Mt 4, 4) Il reprenait en cela un passage du Livre du Deutéronome (Dt 8, 3).
Tandis que de nombreux programmes profanes proposent une exploration de l'Etrange, un « étrange » épicé de forces surnaturelles et maléfiques, la Bible au contraire nous propose une communication en direct avec Dieu. Un Etrange entièrement différent, tellement immense et puissant qu'il doit se faire tout petit pour nous approcher sans nous effrayer, comme lorsqu'il se manifeste à Elie, sur les pentes de l'Horeb, sous la forme d'un souffle léger, ou plus encore lorsqu'il s'abandonne et se laisse clouer sur une croix.
Dans l'Ancienne Alliance (l'Ancien Testament) , Dieu parle à son peuple à travers son Esprit. A l'Exode, par exemple, c'est Moïse qui donne les ordres au peuple, mais c'est Dieu qui le conduit hors d'Egypte. C'est encore lui qui se révèle par les prophètes, par les songes, par les visions.
Dans la Nouvelle Alliance (le Nouveau Testament), c'est Jésus qui nous parle. Ce sont ses paroles que relatent les évangélistes. Jésus puise dans l'Ancien Testament les signes qui annonçaient sa venue. Par sa mort et sa résurrection, tout est accompli !
Comment la lire ?
On peut lire la Bible seul ou à plusieurs.
Prendre le temps, lire quelques minutes, se laisser apprivoiser par la parole divine. Elle nous surprend ? Elle nous désarçonne par rapport à nos habitudes de vie ou nos références intellectuelles ? Tant mieux. Cela montre que la Parole affirme en nous sa présence et qu'elle nous invite à changer notre regard, notre façon de penser.
Si des passages nous choquent, passons-les. Il sera toujours temps d'y revenir lorsque notre connaissance de différents textes nous aura fait mûrir. Au contraire, commençons par ce qui nous parle le mieux et attardons-nous sur les passages que l'on aime. Ce sont eux qui vont nous apprivoiser. Et ces passages ne sont pas les mêmes pour chacun de nous, prouvant par là la richesse de l'humanité lorsque l'on unit nos différences au lieu d'en faire des divergences.
L'adaptation de plusieurs livres de la Bible sous la forme des Messagers de l'Alliance veut démontrer que derrière des textes que l'on pourrait trouver a priori difficiles à lire, se cachent des événements très humains (et souvent passionnants), et que ces événements ont un sens profond, ce que comprennent Nacklas, Caroline et Frédéric.
Il peut être bon de se poser après une lecture des questions très simples :
- qu'est-ce qui est dit dans ce passage ?
- qu'a voulu dire l'auteur en son temps ?
- en quoi cela me concerne-t-il ?
Y trouver quoi ?
Des règles de vie : elle a de l'importance pour nous aider à choisir nos comportements.
La volonté de Dieu : plus nous la lisons, plus nous comprenons la volonté de Dieu qui n'est pas de nous enfermer dans un carcan de règles toutes plus contraignantes les unes que les autres, mais au contraire de nous libérer de nos erreurs pour transformer nos vies et nous permettre d'accéder au bonheur.
Une parole qui bouleverse : si nous lui ouvrons notre intelligence et notre sensibilité, il nous touche au plus profond de nous, ce Dieu qui nous dit, par la bouche du prophète Isaïe : « Tu comptes beaucoup à mes yeux, tu as du prix et je t'aime » (Isaïe 43, 4).
Le canon de la Bible
La liste des Livres composant le Canon (du grec kanon, règle ou norme) de la Bible hébraïque a été établie par un groupe de docteurs de la Loi, après la destruction du Temple de Jérusalem (intervenue en 70 après J.-C.) et la disparition de l’état juif. Depuis, elle est restée inchangée.
Considérés comme non inspirés, les 7 livres ajoutés dans la Septante (traduction en grec réalisée au IIe siècle av. J.-C. pour les Juifs de la diaspora) n’y figurent pas. Les Chrétiens adoptèrent la version de la Septante, incluant donc les textes non retenus dans le canon juif (appelés « deutero-canoniques », c’est-à-dire « d’une seconde liste ».) Mais au moment de la Réforme, les Protestants préférèrent revenir au canon hébraïque, ne reconnaissant pas eux non plus ces textes comme « inspirés », sans toutefois nier leur valeur. Ils les appelèrent « apocryphes » (en grec « restés cachés »). Luther, d’ailleurs, précisa dans sa version allemande de la Bible, que ces livres « ne doivent pas être estimés à l'égal de la Sainte Ecriture, mais pourtant sont utiles et bons à lire ».
BIBLE HEBRAÏQUE (Ancien Testament)
Elle comprend 39 livres (24, si l’on regroupe sous un seul titre les deux livres de Samuel, les deux livres des Rois, les deux livres des Chroniques et les douze petits prophètes, et si l’on réunit en un seul livre Esdras et Néhémie.)
La liste en est la suivante:
• LE PENTATEUQUE (LA LOI) :
- Genèse
- Exode
- Lévitique
- Nombres
- Deutéronome
• LIVRES HISTORIQUES :
- Josué
- Juges
- Ruth
- 1 Samuel
- 2 Samuel
- 1 Rois
- 2 Rois
- 1 Chroniques
- 2 Chroniques
- Esdras
- Néhémie
- Esther
• LITTÉRATURE DE SAGESSE :
- Job
- Psaumes
- Proverbes
- Ecclésiaste
- Cantiques
• PROPHÈTES :
- Isaïe
- Jérémie
- Lamentations
- Ezéchiel
- Daniel
- Josée
- Joël
- JAmos
- JAbdias
- Jonas
- Michée
- Nahoum
- Habaquq
- Jophonie
- Aggée
- Zacharie
- Malachie
LIVRES APOCRYPHES (inclus dans la Septante)
Tobie
Judith
Sagesse
Siracide (ou L'Ecclésiastique)
Baruch
1 Macchabées
2 Macchabées
LE NOUVEAU TESTAMENT (27 livres)
• ÉVANGILES
- Matthieu
- Marc
- Luc
- Jean
• ACTES
un seul livre, le livres des Actes, écrit par l'évangéliste Luc
• ÉPITRES
- Romains
- 1 Corinthiens
- 2 Corinthiens
- Galates
- Ephésiens
- Philippiens
- Colossiens
- 1 Thessaloniciens
- 2 Thessaloniciens
- 1 Timothée
- 2 Timothée
- Tite
- Philémon
- Hébreux
- Jacques
- 1 Pierre
- 2 Pierre
- 1 Jean
- 2 Jean
- 3 Jean
- Jude
• APOCALYPSE (Saint Jean)
La Bible catholique comprend 73 livres : tous ceux retenus dans la Septante plus les 27 du Nouveau Testament.
La version protestante n'en comprend que 66, puisque les deutérocanoniques (apocryphes) n'y figurent pas.
Remarque : la TOB (Traduction Œcuménique de la Bible, réalisée en 1975 pour les Catholiques et les Protestants) inclut les livres deutérocanoniques et les place à la suite des livres du canon hébraïque.
Les traductions anciennes
La Septante
Une légende sympathique raconte que le pharaon Ptolémée II Philadelph décida de faire traduire la Loi de Moïse en grec. Le travail aurait été confié à soixante-douze traducteurs (six de chaque tribu d'Israël), qui auraient mis soixante douze jours pour accomplir leur travail. Et, bien qu'isolés les uns des autres, ils auraient fait soixante-douze traductions identiques.
La réalité est différente. Au IIIe siècle av. J.-C., le grec est devenu la langue usuelle dans le bassin méditerranéen. Les Juifs de la diaspora, qui se sont implantés à Alexandrie, Antioche de Syrie et en de nombreuses autres colonies, ne comprennent plus l'hébreu ni l'araméen. Ils ne peuvent plus lire les Ecritures. C'est à leur intention (et peut-être aussi pour faire connaître les Ecritures aux païens), qu'est entreprise la traduction en grec.
La Vulgate
Si elle utilisa le grec pendant un certain temps, l'Eglise des premiers temps adopta ensuite le Latin, à Rome mais aussi en Afrique et dans le nord de l'Italie. Il fallait une traduction reconnue de tous les textes (Ancien et Nouveau Testaments). Aussi le pape Damase 1erconfia-t-il ce travail à un jeune moine nommé Jérôme, qui allait devenir Saint Jérôme et qui consacra sa vie à la traduction des Ecritures sous la forme que l'on appelle la Vulgate.